Sans François Corbier, quelle barbe…
Tout a été bien sûr dit sur la disparition de François Corbier, qui a tant attristé notre début d’été. Il faut dire que son nom, son look, sa voix, ses chansons (flash ou non) et ses facéties télévisuelles, dans Récré A2 puis au Club Dorothée, sont entrés tout simplement dans notre inconscient collectif…
Un statut de « Madeleine de Proust » nationale et de copain universel à la fois plaisant et pesant pour celui qui avait repris la route et rendossé sa cape de troubadour génial, toujours drôle mais également profond. Nous l’avions accueilli deux fois dans notre émision à l’occasion de la sortie de son autobiographie et de son album live : par téléphone puis dans nos studios, accompagné de son inséparable guitare…
La guitare, qu’il faisait désormais swinguer façon « folk » en duo avec son complice Eric Gombart et ses textes pince-sans rire sur le Monde qui nous entoure tout comme son rapport très particulier avec le public : voila ce qu’il souhaitait désormais mettre en lumière, avec toute sa passion et sa sensibilité, après sa très longue parenthèse télévisuelle. C’est ce qu’il a fait non sans humour lors du premier de ses inoubliables passages dans Kitsch et Net que nous vous proposons de (re)vivre ci-dessous :
Comme vous l’avez constaté, il exprimait lors de cette interview de 2012 dans notre émission une sacrée prophétie : un jour un enfant qui le regardait « dans Dorothée » deviendra Président de la République… Ce qui est sans doute arrivé dès maintenant avec Emmanuel Macron et ses 40 printemps !
Et pour nous qui avions le privilège de l’appeler de son vrai prénom « Alain » et de nous faire appeler par lui « mon grand » ou « les enfants » après avoir été, nous aussi, bercés par François Corbier à la télévision ; le souvenir de toutes ces émotions vécues avec lui, lors de nos émissions et autour d’elles, restera vivace.
En « quittant notre galère », Capitaine, vous avez bien terni notre début de vacances… Lors de votre ascension, monsieur Corbier, vers le paradis des chansonniers, ne vous prenez pas les pieds…dans le nez de Dorothée !