Lukas de la Star Ac’ en live – Jalons pour compréhension d’une musique consensuelle

Je vais aujourd’hui me pencher sur une vidéo de nature live. Elle y représente l’artiste Lukas Delcourt, issu de la promotion de la prestigieuse école Star Academy 3 de TF1, formant en un temps record artistes de divertissement et danseurs.

Pour les puristes, je tiens à préciser que cette vidéo n’est pas kitsch. Mais elle réunit des ingrédients qui nous en rapproche à elle toute seule.

En effet, dés les premières secondes et la pose de la voix, une foule de clichés:

-Scéniquement sobre, un micro auquel s’accroche le chanteur (signe de grand trac).

-Le bonhomme se sent très investit dans ce qu’il chante et ferme les yeux dés le début de la chanson. On voudrait pouvoir y croire: « Je voudrais encore une fois, m’endormir dans tes bras, écouter battre ton coeur ».

-Chute de voies difficiles sur j' »arrêterai le temps qui paaaaaasse » : traduit un manque d’entraînement évident dans lequel tout chanteur non-professionnel tombe de manière systématique.

-Les petits mimiques de visage, levant les yeux au ciel, sont clairement préparées à l’avance.

1’23 : « Le « à toi » répété plusieurs fois lui permet de rentrer plus en contact avec le public, en désignant du doigt une personne…A partir d’ici, nous ne pouvons pas parler d’un artiste qui rentre en communion avec son public, mais à l’instar des comiques, peut désigner une personne en particulier, de manière arbitraire, pour illustrer, appuyer son propos, déjà explicite. Une forme de lourdeur qui, dans ce contexte, nous ferait bien basculer dans quelque chose qui ressemble au kitsch.

2’47 à 3’07 : C’est le moment de solitude : l’artiste, visiblement gêné, le public, ne retiendra que cela, puisqu’il n’y a pas d’envolée d’ambiance.. Nous comprenons à cet instant que l’artiste n’est absolument pas convaincu par ce qu’il chante, nous mènerait t il en bateau?

Une volonté d’angliciser un français : tout porte à croire que le consensuel avec un certain arrière-gout de guimauve bien appuyé est bien présent. Et on nous en remet une couche! Avec des tics de langages inventés et qu’on imagine être plus ou moins issus d’un « Franglais » imaginé :

« A « nn »toiiiiiiiii, a nnn »toiiiiiiiiiii »

Conclusion et rapport : Le mimétisme et les paroles mièvres peuvent enflammer un public avec un nombre faible de participant. Mais les clichés et le manque de conviction prêtent davantage au sourire. D’ou l’immense difficulté de chanter ces chansons en concert.

On aurait pu penser à une reprise, mais, à vérifier, c’est apparemment bien écrit par l’artiste lui-même. Cela pose question, à trop rentrer dans une sorte de consensuel romantique mou, nous tromperait t-il?

Bien à vous… et à très bientôt pour notre rentrée !

Clément, votre kitschologue.

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